Juste un exercice de style : L'Amour, ça rime à quoi ?

Ecrire cette chanson

Ecrire cette chanson comme on ferait l’amour
Oublier la raison et s’offrir sans détour
Les couplets se dévoilent parcourus de frissons
La bouche est un refrain où s’enfle l’émotion

Ecrire cette chanson comme on ferait l’amour
Découvrir au vélin la douceur du velours
Et de mots en caresses de caresses en mots
Sur le grain du papier sentir vibrer sa peau

Ecrire cette chanson comme on ferait l’amour
Mesurer en soupirs le temps que l’on savoure
Sentir enfler le choeur dans cette symphonie
S’oublier sans pudeur pour être au paradis

Ecrire cette chanson comme on ferait l’amour
Dresser sa liberté dans l’ivoire de sa tour
Enflammer une page d’allers et de retours
Exploser un orage pleuvoir en son séjour

Ecrire cette chanson comme on ferait l’amour
Compter pieds après pieds vers légers et corps lourds
Des points de suspension s’accrochent sur ma peau
Et les respirations semblent y faire écho

Ecrire cette chanson comme on ferait l’amour
Et fermer ses paupières quand vient le petit jour
S’endormir épuisé en tenant dans sa main
Le merveilleux secret que renferme son sein

Puis vivre cette chanson comme on vivrait l’amour
La savoir éphémère et la croire pour toujours
N’avoir qu’à l’évoquer pour déployer ses ailes
Allumer sur la page le vers de ses prunelles

Ecrire cette chanson allongé dans son lit
Faire jouer le sonnet dans le coeur de la nuit
Mais plutôt qu’un enfant…

… En faire une chanson.

_______________________septembre 1979

oui, mais en fait le jeu consistait à faire rimer amour... si c'est un poème c'est que l'exercice est réussi... mais bon, c'était il y a 30 ans je suis pas sur d'être encore capable de ce type d'exercice.

Que ce soit à 20 ou à 50 ans, le sentiment "amour" lui n'a pas pris de l'âge, il se décline juste différemment: il ne rime plus avec "toujours" mais avec "jour après jour" !

Combien …
Combien de têtes tomberont encore
Sous le couperet subtil de la lame morbide
de La potence levée et sans aucun remords
Par ces hommes qu’un pouvoir en appel au stupide

Combien…
Combien de poètes ou simples écrivaillons
Encore ici tomberont sous le poids qui désarme
D’une balance d’un système qui ignore la raison
Là où le commencement a voulus un partage

Combien ….
Combien de fois encore devrons-nous nous lever
Pour simplement faire voir que nous sommes solidaires
A ces êtres qu’ont dits « faibles » que le riche vient spolier
« Le poète n’est il pas l’âme de paix pour la guerre »

Combien….
Combien de plumes levées peuvent rayer les frontières
S’unir sur une feuille blanche pour crier leurs colères
Chanter l’amour sans fin pour rassembler enfin
Combien me direz-vous ? et si nous ne faisions qu’un…

Pas un seul « C.on, bien » sur comme le penseront tant d’autres
Ceux là même qui plus tard salueront le courage
De ceux qui ont saigné de leur encre ces pages
Comme fut conspué Jésus et ses apôtres…

Mais nous ne sommes point dieu et encore moins des saints
En cela mes amis le présent nous rejoins
Ceux qui crient l’utopie ne regardent que le haut
Mais le haut mes amis n’est qu’un frêle bateau…

Je condamne…
Je condamne par ces mots tout parti politique
Toute trace d’un régime qui se veut prolifique
Tout homme ou femme comblé d’une soif de pouvoir
Pendant que tant encore se meurent dans les couloirs

Je condamne …
Je condamne les banquiers et les rois du pétrole
Toute trace d’un profit qui nous noie comme l’alcool
Tout homme ou toute femme qui s’enrichit pour çà
Pendant que tant encore meurent de soif ici bas

Je condamne…
Je condamne l’hypocrite qui dit que c’est pour vous
Celui qui d’un contrat pose une corde à votre coup
Puis s’en va tranquillement vers d’autres horizons
Pendant que tant meurent du soleil, comme des « C.ons »

Je condamne et j’assume...
Je condamne, je l’assume et signe de ma plume
Si une oreille m’entend qu’elle transperce ces murs
Qu’elle vienne de sa plume crier cette prière
« Le poète n’est il pas l’âme de paix pour la guerre »

Combien de « c.ons-bien » sur me prendront pour un fou
Ce qui m’importe seulement c’est combien serions-nous….

« Qu’importe la quantité le vouloir fait la force »

Princedesroses (jepoème.com)